La Sympathie

DOMAINE D’INTERVENTION
— Photographie (Plateau)
— Captation Vidéo

Sébastien Lenthéric (N.U collectif) et Rita Cioffi en préparation sur le nouveau projet de la Cie Aurelia « La Sympathie ». En résidence à la Maison Pour Tous George Sand, à Montpellier

Shooting lors de la sortie de chantier le 25 avril 2019

A PROPOS DE LA CIE AURELIA
La compagnie Aurelia réunit autour de la chorégraphe Rita Cioffi, des artistes provenant d’autres champs artistiques afin de développer des projets multiformes tout en donnant à la danse un rôle fondamental.
Chaque pièce est une plongée dans une thématique en phase avec le monde d’aujourd’hui, qui soulève des interrogations autour de notre société, notre identité, notre être au monde.

Il y a une urgence et une beauté profonde dans » la sympathie » bien plus grandes que ce qu’on pourrait soupçonner. La sympathie nous pousse au mouvement, met en route le corps, nous pousse au devenir-autre. Devenons dans cette rencontre, des nomades de nos propres univers. L’origine du projet est la rencontre entre deux artistes, leur envie de partager, d’être moteur l’un pour l’autre en ré-interrogeant leurs pratiques sous un nouveau regard.A travers l’axe de la Sympathie, nous ébauchons une pièce hybride où nous ne nous confondons pas, où nous déjouons le rapport de séduction entre homme et femme. Il s’agit ici de faire échouer un rapport de fusion ou d’identification pour tisser un objet scénique en constante évolution : Cette pièce n’a pas de frontières, pas de langage prédéfini, elle est une expansion de l’espace entre nous. D’un point de vue philosophique, littéraire et poétique, le point de départ de cette enquête est un extrait de « Dialogues » où Gilles Deleuze expose l’idée de Sympathie développée par l’écrivain D. H. Lawrence dans ces Études sur la littérature classique américaine (1923). Celui-ci fait écho aux circonstances de notre rencontre, interrogeant l’espace du plateau comme l’endroit de notre liberté intime. D’un point de vue physique, nous explorons le corps et la dualité du système nerveux sympathique / para-sympathique. Délaissant la raison, nous travaillons sur l’instinctif, l’inconscient. C’est un appel à poursuivre le dialogue en faisant confiance à nos corps, ou plus exactement à ces fonctions du corps non soumises au contrôle volontaire. Enfin c’est aussi une pièce sur le regard. Le regard est la porte d’entrée la plus simple dans notre rapport aux autres, et pourtant il crée déjà un espace chorégraphique et sensible. En y apportant toute notre attention il devient une des matières qui nous guident dans le processus de création.