LE PLI — Cie Roberte & Robert

Compagnie Roberte & Robert
Création 2019-2020

Chorégraphes & interprètes : Lorenzo Dallaï et Sandrine Frétault,
Regard extaérieur : Axelle Carruzzo,
Création lumière : Catherine Noden,
Régie Lumière : Luc Souche,
Chargée de production : Sophie Albrecht

— Diffusion :
24 avril 2020 à 20h, Théâtre du Périscope – Nîmes
— Avant première :
1er février 2020 à 18h, La Grainerie – Balma / Toulouse Métropole

Partenaires :
La Drac Occitanie, La Région Occitanie, Le Théâtre du Périscope – Nîmes, La Grainerie – Balma Toulouse Métropole, La Maison – Uzès – Gard – Occitanie, le SPEDIDAM

Accueil en Résidence :
La Bulle Bleue – ESAT Artistique Montpellier, Fondation Fabbrica Europa, Florence – Italie, La Grainerie – Balma / Toulouse Métropole​, Le Théâtre du Périscope – Nîmes, PARC – Performing Arts Research Center, Florence – Italie

Prêt de studio :
ICI-Centre chorégraphique national de Montpellier / Direction Christian Rizzo

Avec le soutien de : La Ville de Montpellier

Production : Compagnie Roberte & Robert

Avec ce nouveau projet, nous poursuivons nos recherches sur le concept d’Action Unique en danse. Notre recherche se porte sur la plasticité des plis produits par les mouvements du corps. Nous commençons la nouvelle création sur l’action de « PLIER » et prenons comme supports de réflexions le livre « LE PLI » de Gilles Deleuze. Il porte une analyse contemporaine sur le concept du pli, qui au départ fut écrite par Leibniz. Ce grand penseur et philosophe du XVIIe et XVIIIe exprime : une conception baroque de l’existence, de l’expression et du monde qui se cristallise dans le mouvement de pli/de dépli de l’âme comme de la matière.

Le pli dans l’art a toujours existé, et c’est avec l’art baroque qu’il est amené à l’infini. Aujourd’hui comme dans le baroque, prendre le spectateur dans cette performance du plier- déplier… Deleuze écrit au sujet du baroque : Le pli est infiniment varié, extrêmement dense (…) c’est un monde en devenir qui se fait. Un monde qui est le mieux mais aussi le pire. »

Nous voulons expérimenter ce que cela signifie pour nos corps de danseurs : Le corps, comme principe métaphysique de la vie. Le tissu comme l’extériorité infini de la matière, par exemple la peau.

Le travail chorégraphique : Plier/déplier, faire plier, s’infléchir physiquement lorsque le corps est soumit à la force de la nature, du destin. Comme un paysage fait de plis qui font apparaître la forme, le relief des montagnes, de l’eau. Les plis de la peau qui dévoilent la trace, la mémoire, l’empreinte du temps. Se plier pour exprimer la résilience humaine, résister à la puissance, au pouvoir de l’autre : cette zone du monde, c’est la matière première que je possède comme exigence d’avoir un corps.

Nous confrontons différentes situations pour laisser réagir la matière musculaire, organique, dans l’instant où elles sont perçu. Jusqu’au moment où le mouvement se fait et laisse apparaître des courbes infinies et creuses, des espaces labyrinthiques, des allégories de la vie.

« Plier ne s’oppose pas à déplier, c’est tendre-détendre, contracter – dilater comprimer – exploser. Déplier c’est augmenter, croître, épuiser, diminuer, réduire. »

Lorenzo Dallaï et Sandrine Frétault