CARRUZZO&LENTHÉRIC [N.U collectif]
« Je me fais raser les cheveux, arracher les dents, les seins – tout ce qui gêne ou impatiente mon regard – l’estomac, les ovaires, le cerveau conscient et enkysté. Quand je n’aurai plus qu’une carte en main, qu’un battement de cœur à noter, mais à la perfection, bien sûr je gagnerai la partie.»
Claude Cahun, Aveux non avenus
Et si nous n’avions pas à choisir un sexe, un fonctionnement social lié à lui, que serions-nous ?
Que rêverions-nous ?
Comment verrions-nous le monde dénudé tout à coup de son fonctionnement traditionnel ?
Inventer un autre moi.
Un autre corps qui ne veut pas se définir : créer les matières qui poussent le rêve et la vision vers la refonte d’une nouvelle mythologie.
Avec L’assistance de Jean-Bernard Petit, Photographe
« Inbetween fairground » est un projet satellite autour du spectacle « CAS_1 » du N.U collectif
Le concept initial de «la Cène», œuvre référentielle, est devenu avec le temps reflet d’une notion de partage idéologique, ne se rattachant plus tant au christianisme qu’à une forme de cohésion sociale.
AVEC L’AIDE DE :
Marc Gaillet – photographe
Cyril Laucournet – vidéaste
James Farell – constructeur
Alexandre Schmidt – costumier
Mathias Beyler – regard extérieur
Iris Beyler & Juliette Lonchampt – assistantes
«La [S]cène» a été réalisée avec le soutien du Théâtre «Le Périscope» / Nîmes et l’École Supérieure des Beaux Arts de Montpellier, sous le mécénat de Illusion&Macadam.
Avec l’aide & le soutien de Michaël Iancu / Directeur de l’Institut Maïmonide Montpellier & Maître de Conférences à l’Université Babes-Bolyaï de Cluj / Roumanie
Aux origines de Lunel émerge l’histoire d’une collectivité juive de savants et de lettrés qui aurait contribué à sa création au début de notre ère. Si leur participation au développement de la cité et au rayonnement de la Faculté de Médecine et de l’Université Montpelliéraine est incontestable, l’histoire même de cette fondation ferait figure de légende. Une légende revisitée par Axelle Carruzzo à travers deux œuvres, « Anathème » et « La voix ».
« Anathème » est une série photographique qui met en scène des individus en exil.
La théâtralité de ces prises de vue nocturnes est renforcée par l’éclairage dramaturgique des corps et par ces eaux mouvantes qui s’instituent telle une frontière entre une terre perdue et celle dont les contours diffus augurent un avenir incertain.
Si elle sépare le temps d’une traversée, cette frontière rassemble aussi ces individus dont les regards fixent une destinée loin d’être encore tracée. Derrière l’énigme du titre s’esquisse rapidement l’évocation d’une intumescence, d’une protubérance aujourd’hui disparue, entraînant avec elle la précipitation de son oubli.Par des regards croisés sur l’histoire du Canal de Lunel et de son ancienne situation portuaire, les artistes réunis aujourd’hui, en revisitent l’histoire, en faisant ressurgir son fantôme par le biais de créations résolument contemporaines.
Virginie Lauvergne
Works carried out for the exposure “PASSAGE[S], CELERITY Of THE INTUMECENCE”, Louis Feuillade Spaces – LUNEL – 2012
Lunel was created by a community of Jewish scientists and scholars, in the beginning of our era. It is proven that they took a great part into the development of the city, of the Medicine School and of the Montpellier University. The story of this participation has become a legend, that Axelle Carruzzo revisits with 2 art works : “Anathème” and « La voix ».
Anathème » is a series of photographs that stage individuals in exile. The theatrality of these night shootings is increased by the dramatic lightning of the bodies and by the moving waters that form a frontier between a lost continent and another one, symbol of an uncertain future. This frontier is also gathering individuals, since they look at the same far way future, still undecided.
V. Lauvergne
With the assistance & the support of Michaël Iancu — Directing Institute Maïmonide Montpellier & University lecturer for the University Babes-Bolyaï de Cluj — Romania
« In between us » est une série qui aborde l’identité du genre à travers un territoire de l’entre-deux (ni d’un genre ni de l’autre), tel un kaléidoscope qui confronte, met en regard, joue des identités multiples et nous rappelle que l’identité est aussi une question d’imaginaire. Elle nous entraine dans la pluralité des âmes, en nous présentant (sans aucun voyeurisme) la diversité des corps.
Ce projet est une interrogation sur le genre au-delà du sexuel, un questionnement sur l’identité intime et la multiplicité d’être au monde.
Axelle Carruzzo & Sébastien Lenthéric [N.U collectif] invitent Alexandre Bena et Stéfane Despax à se joindre à eux autour de ces questions.
© Photos d’exposition : Alexandre Bena
CARRUZZO&LENTHÉRIC [N.U collectif]
Résidence de recherche à ÉTANT DONNÉ Lieu pour l’émulation artistique, NÎMES, juin / juillet 2013 | Restitution de résidence réalisée le 12 juillet 2013 au Théâtre Le Périscope, Nîmes
Avec le soutien de la Drac Languedoc-Roussillon, en partenariat avec le Théâtre du Périscope.
Depuis quelques années, Axelle Carruzzo partage avec Sébastien Lenthéric cette interrogation sur le Genre au-delà du sexuel, un questionnement rituel politique et mythologique sur l’identité intime et la multiplicité d’être au monde en dénouant les idées convenues, en se servant d’une “monstruosité” sensuelle, étrange et recomposée.
En 2011, ils découvrent le travail de la photographe et écrivaine Claude Cahun (1894-1954). Ils démarrent ensemble le projet “Cas_1” qui entremêle théâtre, vidéo, concert et performance. “Inbetween is always better” est l’une des phases de recherche plastique de ce projet.
“Chercher pour nous le plus petit dénominateur commun entre elle et lui / s’amuser a se travestir l’un en l’autre /se jouer des références sur le genre/ commencer à imaginer une forme performative pour nos deux corps en jeu ».
CARRUZZO&LENTHÉRIC [N.U collectif]
Résidence de recherche à ÉTANT DONNÉ Lieu pour l’émulation artistique, NÎMES, juin / juillet 2013 | Restitution de résidence réalisée le 12 juillet 2013 au Théâtre Le Périscope, Nîmes
Avec le soutien de la Drac Languedoc-Roussillon, en partenariat avec le Théâtre du Périscope.
Entre mythologie et actualité, «La traversée» met en jeu les bribes d’une mémoire, seul patrimoine restant au coeur de tout exil.
Avec l’aide de Alexandre Bena, photographe
