Asile

Lecture — Performance
En collaboration avec Fabienne Bragelli

D’APRÈS LE « JOURNAL D’UNE DIFFÉRENTE » D’ALDA MERINI, LES POÈMES D’ALEJANDRA PIZARNIK ET LES TEXTES D’UNICA ZURN

REPRÉSENTATION

— Du 18 au 22 SEPTEMBRE 2012
Festival OUVERTURE|S LA BULLE BLEUE
Évènement Pluridisciplinaire & Singulier
— Le 3 MARS 2012
Cycle “ LES ÉPROUVETTES” du TMT
Chapelle du Centre Hospitalier François Tosquelle

RÉSIDENCE
22 février au 3 mars 2012 — Hôpital St Alban | Art Culture et Psychothérapie, dans le cadre de «Art et Folie»

PRODUCTION
Théâtre de la Mauvaise Tête (Marvejols)

SOUTIEN
Culture Partagée & Les Scènes Croisées de Lozère

«Asile» fait état d’une période où pensées, idées & concepts s’entrechoquent, s’ébranlent et se résistent ; où être homme peut parfois se résumer à n’être que chien, où des hommes oublient que d’autres hommes existent.

Asile, c’est un lieu en dedans, refuge de soit, pour soit, mais aussi un dehors hermétique, un non-lieu d’êtres en exil d’eux-mêmes, par nécessité parce qu’un autre, invisible, reconstruit sa pensée et que bien d’autres, volontaires & réels prêchent en la disparition d’un «je».

«Asile» relate l’histoire d’une oubliée d’elle-même qui ne saura se reconquérir qu’en se réappropriant l’acte d’écriture, en retrouvant son «dedans».


L’une l’autre (Des hères / déserts)
Elles sont deux. L’une et l’autre. Dans un espace qui n’est vraiment ni celui de l’asile ni un lieu réel. Plutôt un lieu d’errance.

L’une dit : un texte. C’est «son» texte. Elle ne l’a pas écrit mais elle joue avec, autour, pas comme on joue au théâtre en s’appropriant un personnage, plutôt pour voir ce que ça fait de dire ces mots-là. C’est un texte morcelé. Elle en prend des bouts. Ceux qu’elle a envie de dire. Ces bouts elle va les chercher. Ils sont quelque part dans cet espace. Peut-être sont-ils entassés, ou rependus ou suspendus à travers l’espace, comme «rayant» l’espace. L’une a peut-être un endroit où elle dit. C’est peut-être un cercle tracé au sol. «Des fleurs jaunes constellent un cercle de terre bleue. L’eau tremble pleine de vent.» Elle a son petit cahier de poésies avec elle, poésies à dire aussi, à égrener comme les perles d’un collier. Et puis il y a l’autre qui partage cet espace avec l’une. L’autre écoute le texte, et elle le traduit, le trahit, avec ses mots, ses gestes, ses outils : sons, images, mouvements…Elle fait écho. C’est leur jeu. Elles jouent à recréer de l’asile, des asiles, des refuges. Des fois leur chemins se croisent.

ÉQUIPE

— Lecture Fabienne Bargelli
— Mise en espace complice Jean Marc Bourg
— Création live visuelle et sonore Axelle Carruzzo