Facteur Bancal

Ou comment «Star Trek», «Les Feux de l’Amour» et la Neurobiologie peuvent se combiner dans un langage proche de celui des éléphants…

Compagnie UNU

Texte William Pellier — Mise en scène collective — avec Mathias Beyler, Stefan Delon (Cie U-StructureNouvelle) Axelle Carruzzo, Sébastien Lenthéric (N.U collectif), Jean-Michel Portal & Maëlle Mietton

Le Facteur bancal de William Pellier est une pièce de théâtre qui se propose comme une matière première : trois colonnes, trois récits, trois fictions, transposés sur trois espaces, créant simultanément trois stades différents d’une seule et même pensée. Cette « chose » théâtrale est un « objet scénique non identifié ».
Car si comme dans toute pièce, il y a bien trois actes, une intrigue et quelques autres ingrédients du théâtre classique, comment nommer ce spectacle drôle et enlevé où se mêlent trois récits joués dans trois espaces différents ? Comment parler de ce délicieux, et pourtant très profond, imbroglio où absurdité et réflexions les plus pointues d’une des sciences les plus révolutionnaires, la neurobiologie, s’enchaînent sur un rythme ébouriffant ?

Ni vraiment théâtral, ni vraiment conférence, Le Facteur bancal est une lecture performée, un objet scénique hybride et puisque la science-fiction permet aussi cette fantaisie, une scène partagée, où l’auteur – aux corps multipliés – se questionne sur son incapacité à écrire vraiment autour du thème de la science. Le Facteur bancal a posé sa soucoupe au coeur du domaine d’O, pour donner sa version très particulière de la science au XXIe siècle. Une fiction scientifique, en quelque sorte ou, mieux encore.

Un diptyque arts et sciences

Un projet original mené par le domaine d’O, la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon et les éditions Espaces 34. En favorisant les échanges et rencontres entre dramaturges et scientifiques, ces trois partenaires ont permis l’écriture de plusieurs textes théâtraux inspirés des réflexions scientifiques les plus actuelles. Trois de ces textes ont été lus la saison dernière au domaine.
Deux d’entre eux sont mis en scène par deux compagnies montpelliéraines et présentés au public.

L’auteur

William Pellier écrit pour le théâtre depuis 1984. Il a publié trois  textes aux éditions Espaces 34 (Le Tireur occidental, Grammaire des mammifères et La Vie de marchandise). Comédien, dramaturge et metteur en scène, il a participé, à Lyon, à la création de la Compagnie Mobile au début des années 1990.

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Nouvelles écritures théâtrales création – à partir de 15 ans – durée 1h

Mardi 27, mercredi 28 et jeudi 29 mars 2012 – 20h30

CAS_1

« Vous croirez « voir une femme, mais qui est derrière la femme ? Qui est derrière les yeux d’un homme ? Regardez bien, posez vous les questions. Commencez dés demain avec votre voisine, avec l’inconnu qui s’assiéra en face de vous dans le métro. Avec vous-même. Commencez à regardez les créatures avec vos yeux de créatures. »

Isabelle Sorente,
Je suis une créature, 2007

Restitution de résidence #3

Menée du 1er au 11 septembre 2014 à Paloma – Scène de Musiques Actuelles de Nîmes Métropole
En partenariat avec Le Théâtre du Périscope – Nîmes & le Théâtre de Nîmes

Captation et montage : Cyril Laucournet

Avant même que la question du genre ne devienne un fait de société polémique en France, ce jeu sur l’identité existait dans l’histoire de la musique pop. Pourtant, lorsque David Bowie chante, nous sommes au delà de la provocation, nous sommes au cœur de l’émotion.

En s’inspirant de l’œuvre de l’artiste Claude Cahun (1894- 1954), Le N.U collectif nous rappellent que l’identité est aussi une question d’imaginaire. Sur scène ou sur les écrans, CAS_1 s’affronte lui-même à travers ses doubles (qu’ils soient musiciens ou personnages vidéos) qui évoquent à la fois son intimité rêvée et la division encore à l’œuvre entre le masculin et le féminin dans notre monde – comme autant de miroirs d’une filmographie fantasmée.

«CAS_1» arpente ce trouble, comme si on pénétrait un espace mental qui échappe aux genres imposés. Il raconte cet être en devenir. Un être dont le corps cherche sa voie entre le féminin, le masculin et «la créature». Un être dont les mots chantés et/ou parlés sont multiples. «CAS_1», ni homme, ni femme, cherche cet espace où «être soi-même (faute de mieux)» fabrique pour tous de la liberté.

À travers une écriture multiple nomade et éclatée, Cas_1 se cherche, se joue des références établies, se déconstruit, transforme son identité, la trouble, la rend impossible à classifier ; et s’attaque – comme Claude Cahun – à la libération d’un imaginaire bien plus large et différent de ce qu’un corps masculin (ou féminin) seul peut nous révéler.

Extrait « Œ » — ORION SCOHY 
Laissez-vous pousser de travers
Ayez conscience, croissez en moi
Perdez contenance, croassez en moi
Choyez vos corps beaux, plissez dedans
Dévissez vos vessies
Lanternez lentement
Embourbés dans mon mazout placentaire
Ma marée noire de monde.
Soyons infamants,
formons une foule d’êtres déviants sidérants :
une vieille garçon, un femme-enfant…
‘Je suis dans un endroit qui englobe l’un et l’autre.’
Ni derrière, ni devant :
Obscène épicène
Dans le jardin d’oedème
Le je est en moi comme l’e pris dans l’o,
Ni d’Eve pourtant, ni même d’Adam :
je moeme.

ÉQUIPE

Metteurs en scène : Sébastien Lenthéric & Axelle Carruzzo
Écriture : Textes originaux de Orion Scohy et Isabelle Sorente, cut-up textuel de Sébastien Lenthéric à partir d’extraits d’« Aveux non avenus »
de Claude Cahun
Interprète : Mathias Beyler
Constructeur sonore : Jean-François Blanquet
Création musicale : Jean-Michel Portal, Matthieu Rondeau et Lucas Itié (Labradore)
Scénographe : Axelle Carruzzo
Ingénieur multimédia installation vidéo : David Olivari
Créateur lumière & Régie générale : Guillaume Allory — en alternance avec Adrien Cordier
Création vidéo : Cyril Laucournet, Alexandre Bena & Jean-Bernard Petit – chefs opérateurs, sous la direction de Carruzzo&Lenthéric
Costumier : Alexandre Schmitt
Photographe : Alexandre Bena

Restitution de résidence #1
Menée à Étant Donné, lieu de recherches pour l’émulation artistique — juillet 2013 Présentée au Théâtre du Périscope – Nîmes
— Captation et montage : Cyril Laucournet

Résidence #2
Menée au Volapük- Tours — Mai 2014
Co-accueilli au Le Temps Machine, scène de musiques actuelles – Joué-lès-Tours

— Introduction à « CAS_1 »

— Labradore

— Orion Scohy [voice coder]

COPRODUCTIONS

Ce spectacle est coproduit par le Théâtre du Périscope – Nîmes, le Théâtre de Nîmes, Les Scènes Croisées de Lozère, le Théâtre du Chai du Terral – St Jean de Védas & le Théâtre de la Mauvaise Tête, Marvejols

SOUTIENS

Le spectacle, sélection 2014/2015 du Collectif En Jeux, reçoit le soutien de Réseau en Scène Languedoc-Roussillon.
DIspositif d’aide pour la CRéation Artistique Multimédia et numérique (DICRéAM).
Avec l’aide de la DRAC Languedoc-Roussillon et du Conseil Régional Languedoc-Roussillon.
La compagnie est soutenue depuis plusieurs années par la Ville de Montpellier.
LA SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées ».

RÉSIDENCES

Le Volapük
_Promotion des écritures contemporaines – Tours
Le Temps Machine
_Scène de musiques actuelles – Tours
Paloma
_Scène de Musiques Actuelles de Nîmes Métropole (en partenariat avec Le Théâtre du Périscope – Nîmes & le Théâtre de Nîmes)
_Théâtre du Chai du Terral – St Jean de Védas

REMERCIEMENTS

Pour leur soutien & leur aide, merci à à Étant donné _lieu pour l’émulation artistique, à L’Aire _micro espace de recherche, la DRAC LR pour son aide à la résidence de recherche, au Festival 100%, au CCN de Montpellier & au HTH – CDN de Montpellier.

— Avec la complicité et le savoir faire de Juliette Lonchampt, Laurent Pichaud, Geneviève Lenthéric, Mauricette Bel & Florence Carruzzo. — Pour leur participation aux créations vidéos, merci à Sandrine, Anne-Juliette, Magalie, Hélène, Ludivine & Vincent, Bat & Raph, Pierre & Alexis, Alex, Charly, Stéfane, Marc, Catherine & Brigitte.

PROJETS SATELLITES

Notre manière d’aborder le texte par l’image nous a conduit à développer en amont du spectacle le projet de recherche «Inbetween», matrice plastique et performative du projet scénique «Cas_1».

— Créations photographiques : De Cahun à CAS_1 | INBETWEEN, Inbetween Fairground, Inbetween is always better 1&2, Inbetween us

— Créations vidéos | Installations : Introduction à CAS_1 | Lady Boy, Prologue musical |Brocken mirror, Aurige | Ou la multiplicité des identités